25 mai 2014

Pas evident de savoir ou je vais...

En rapport a ce que j'ecrivais sur mon retour a Vancouver, et le fait que cela soit naturel, que je m'y sente chez moi, je n'avais jamais realise auparavant dans un hall de depart, que j'aurais pu ne pas savoir ou j'allais. Je m'explique: au regard de tous les autres passagers, je n'aurais pu dire ou j'allais si cela avait ete une surprise. Lorsque je prenais mes vols retours vers Goteborg ou quand j'ai voyage au Vietnam ou bien au Maroc ou encore vers l'Italy recemment, il y a des traits communs: la couleur des cheveux et le gout pour la mode apparent pour les suedois/scandinaves, les traits physiques pour les Vietnamiens ou Marocains, le style vestimentaire egalement (dans un autre genre) pour les italiens, mais la en l'occurence dans le hall de depart (ici, Frankfort), difficile de deviner. Il y a bien quelques jeans mal-coupes, des baskets, des casquettes de base-ball qui indiquent une forte possibilite que c'est l'Amerique du Nord mais neanmoins, rien qui laisse penser "sans aucun doute". Et cela, parce qu'il y a justement un grand mix: des caucasiens, des asiatiques, des indo-asiatiques. Dans ce hall, qu'ils soient canadiens/vancouverois de souche, immigres par rapprochement familial ou volontaires comme moi,  j'entends parler espagnol, coreen, hindou et un peu d'anglais tout de meme. Et c'est bien cela qui definit Vancouver, c'est l'epitome de ce cosmopolitanisme qui se manifeste partout.


20 mai 2014

Agent de securite routiere, a la Canadienne...

Eeeeeeeeet voila, encore une raison toute simple pour laquelle j'aime tant ma vie ici... Meme si cela ne s'est pas passe a Vancouver-meme, c'est ca la vie au Canada... Dans les nouvelles ce matin, l'histoire de cette maman ours recuperant son poutiou sur la route... J'en conviens, on preferait neanmoins ne pas voir ce genre d'episode et continuer de les imaginer voire les rencontrer dans les forets ou ils appartiennent (lire l'explication apres la video) , mais cela "put a smile on your face" comme le disent les anglophones, cela faire sourire et fait du bien.



Le "encroachement" (empietement) qui designe le partage force de territoire entre  humains et  animaux, et en outre les ours en Colombie Britannique, est un vrai probleme. A mesure que l'urbanisme se developpe et "mange" des territoires forestiers par exemple, le royaume des ours -et leur habitat- se reduit. Ceux-ci continuent de se ballader cependant dans des endroits ou ils allaient avant, devenus maintenant des quartiers residentiels ou complexes sportifs, ou ils peuvent rencontrer des hommes. Malgre les poubelles prevues a cet effet (voir ci-dessous), ils peuvent trouver de la nourriture facilement et s'y habituer, et donc s'habituer a venir en ville. Or comme le dit l'adage "A fed bear is a dead bear" (un ours nourri est un ours mort). Aussi, on peut tristement imaginer que ces aventuriers routiers se sont acoutumes a l'homme et la civilisation. Petit ours aurait pu etre ecrase...

Une "bitter-sweet" nouvelle en fin de compte, une nouvelle douce amere.

http://bmra.ca/wp-content/uploads/2013/06/street_bin.jpg
Poubelle avec poignee speciale pour empecher les ours de pouvoir y fouiller, situees dans les quartiers pres des forets et dans tous les parcs

19 mai 2014

Les retours a Vancouver

Il semble que ce sera toujours le cas: c'est le meme dechirement aux au revoir a ma famille lorsque je dois rentrer a Vancouver. Et je dis bien neanmoins 'rentrer' a Vancouver et non retourner.

C'est un paradoxe deja echange avec ma soeur qui elle vit en Suede et connait le meme ressenti et 99% des expatries volontaires selon mes lires. Pour ma part, cela a peu a voir avec la France mais en totalite avec ma famille. Il est certain que compte tenu du fait que je ne rentre que tres peu (une a deux fois par an) et pas plus de 15 jours grand maximum, les moments partages sont bien plus intenses. Les periodes et raisons pour lesquelles je rentre ajoutent certainement a la force des instants partages: mes courses sportives, Noel, et cette fois-ci en outre, nos anniversaires. Aussi, a chaque fois que dois rentrer a Vancouver et quitter les miens, c'est tres difficile. Et la meme question de m'obseder pendant le vol et de me tourmenter dans les jours suivants: pourquoi ai-je fait le choix de vivre si loin et cela vaut-il le coup de louper toute cette vie familiale? Quoique la redaction detaillee pourrait prendre autant de temps a lire que le vol Paris/Vancouver lui-meme, et que cela ne menerait surement pas a une reponse oui ou non, je sais neanmoins que "it feels right" comme le disent les anglophones. Malgre la douleur, je sais que c'est ce que je suis censee faire car Vancouver est bel et bien ma "home", mon chez-moi. C'est ici que je vis et me vois vivre. Des que je passe la securite et monte dans le metro pour rentrer chez moi, le rapport humain, les montagnes qui me sourient, la personnalite de Vancouver et toutes ces raisons qui font que cette ville est si bonne a vivre (post toujours en elaboration mais bientot a venir, promis!), aident a passer outre la peine.

Tout comme mes courses en montagne qui necessitent d'eviter certains aliments, de renoncer a quelques diners ou evenements entre amis, etc, j'ai fait le choix de vivre a 9000 kms de mes proches, a ne les voir guere plus de 15 jours par an au mieux, pour tout ce que j'y gagne en depit de tout en contrepartie. C'est ce qu'est ma vie a cet instant. Je le sais.

Henri Bergson a dit: "Choisir donc exclure". Je prefere Coelho: "Un homme doit choisir. En cela réside sa force : le pouvoir de ses décisions."

A l'arrivee a l'aeroport