19 mai 2014

Les retours a Vancouver

Il semble que ce sera toujours le cas: c'est le meme dechirement aux au revoir a ma famille lorsque je dois rentrer a Vancouver. Et je dis bien neanmoins 'rentrer' a Vancouver et non retourner.

C'est un paradoxe deja echange avec ma soeur qui elle vit en Suede et connait le meme ressenti et 99% des expatries volontaires selon mes lires. Pour ma part, cela a peu a voir avec la France mais en totalite avec ma famille. Il est certain que compte tenu du fait que je ne rentre que tres peu (une a deux fois par an) et pas plus de 15 jours grand maximum, les moments partages sont bien plus intenses. Les periodes et raisons pour lesquelles je rentre ajoutent certainement a la force des instants partages: mes courses sportives, Noel, et cette fois-ci en outre, nos anniversaires. Aussi, a chaque fois que dois rentrer a Vancouver et quitter les miens, c'est tres difficile. Et la meme question de m'obseder pendant le vol et de me tourmenter dans les jours suivants: pourquoi ai-je fait le choix de vivre si loin et cela vaut-il le coup de louper toute cette vie familiale? Quoique la redaction detaillee pourrait prendre autant de temps a lire que le vol Paris/Vancouver lui-meme, et que cela ne menerait surement pas a une reponse oui ou non, je sais neanmoins que "it feels right" comme le disent les anglophones. Malgre la douleur, je sais que c'est ce que je suis censee faire car Vancouver est bel et bien ma "home", mon chez-moi. C'est ici que je vis et me vois vivre. Des que je passe la securite et monte dans le metro pour rentrer chez moi, le rapport humain, les montagnes qui me sourient, la personnalite de Vancouver et toutes ces raisons qui font que cette ville est si bonne a vivre (post toujours en elaboration mais bientot a venir, promis!), aident a passer outre la peine.

Tout comme mes courses en montagne qui necessitent d'eviter certains aliments, de renoncer a quelques diners ou evenements entre amis, etc, j'ai fait le choix de vivre a 9000 kms de mes proches, a ne les voir guere plus de 15 jours par an au mieux, pour tout ce que j'y gagne en depit de tout en contrepartie. C'est ce qu'est ma vie a cet instant. Je le sais.

Henri Bergson a dit: "Choisir donc exclure". Je prefere Coelho: "Un homme doit choisir. En cela réside sa force : le pouvoir de ses décisions."

A l'arrivee a l'aeroport

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire