16 mars 2013

Un week-end typique à la Gratianne et la Vancouvéroise...


Ce samedi je devais me rendre à Victoria, la capitale de Colombie Britannique, située sur l'ile de Vancouver.
C'est un peu Javel Lacroix et La Bannière pour rejoindre le terminal du ferry depuis chez moi et j'ai commencé par un bus à 5h du matin. A cette heure-là, il n'y en n'a pas beaucoup, aussi, nous sommes quelques uns dont un jeune homme qui s'assied non loin de moi. 1h25 plus tard, après un changement avec le métro et un trajet en taxi, j'étais au ferry. Alors que j'allais rentrer sur la passerelle d'entrée, qui me laisse passer parmi tous les autres passagers qui sont aussi présents? OUI, LE jeune homme qui s'est assis 3 sièges plus loin que moi 1h30 plus tôt dans le bus à 37 kms de là... Les anglophones ont un mot parfait pour ces moments: serendipity, traduit par la dictionnaire par "le fruit d'un heureux hasard". Le mot sérendipité existe également en français apparement, et est traduit comme "la découverte de quelque chose par accident et sagacité alors que l'on est à la recherche de quelque chose d'autre". Mon propos ici n'est pas vocabulairien mais plutôt d'exprimer à quel point ces petits moments m'arrivent tellement souvent ici.

Alors que je ne connais qu'une très petite poignée de personnes ici, je vais toujours les croiser dans les endroits les plus incongrus. Ou bien je vais rencontrer quelqu'un dans le Nord de la Colombie Britannique sur un ferry (décidemment!) et revoir ce même inconnu quelques jours plus tard sur une bicyclette dans Vancouver...!! (histoire véridiquement vraie, récit à suivre sur mon extraordinaire aventure l'été dernier, épitôme de ma vie recherchée au Canada).

Une fois arrivée à bon port à Victoria et après un autre trajet en bus, à double étage compte-tenu de la colonisation britannique!, je me suis rendue à mon centre d'examen où je devais passer un test d'anglais afin d'obtenir ma résidence permanente. Une fois sur place, des asiatiques, des indiens, des sud américains, quelques australiens et anglais, et moi: tous en quête d'être accueillis par ce Canada, par défaut pour certains, par amour et choix pour d'autres... Ayant quelques minutes devant nous, je demande à ma voisine d'où elle vient. Elle me répond qu'elle vient d'Estonie et vit dans le Nord de la CB, ce à quoi je réponds qu'elle a grande chance car le ski est incroyable la-haut! Elle en a bien conscience car elle travaille pour une compagnie d'héliski! Sur ce, je lui demande si par hasard ce ne serait pas the Last Frontier, dont je connais le Manager General. Elle me dit que c'est bien le cas et qu'elle est son assistante... Non qu'il y ait autant de compagnies d'heliski la-haut que de de couleurs d'espadrilles chez Pariès, mais quand même!! Et qu'elle soit assise à côté de moi! 

What a small world vous ne trouvez pas?

Alors c'est un peu ça ma vie au Canada: rencontrer des gens de manière tellement inopinée, discuter si facilement avec son voisin (j'ai discuté avec le fameux jeune homme pendant l'heure et demie de trajet) prendre des ferry comme on prend le TGV et manifester mon amour pour rester dans ce pays...

C'est bel et bien la castor l'emblème national du Canada et non l'ours polaire ou le caribou
Un trajet de ferry comme un autre. C'est mieux que nos périfs ou la SNCF non?



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